C'est une interview de Tarik Haded, étudiant de l'Académie de Construction Civile et d'Architecture d'Odessa, né le 23 mars 1991 (27 ans). Il vient du Maroc, d'une ville qui s'appelle Errachidia. Tarik est venu à Odessa pour suivre une formation en architecture. Il adore voyager, faire de la musique et regarder des films.

L'interview a eu lieu d'une façon particulière. D'abord c'était prévu par skype, mais comme le débit était faible, on a fait autrement : sans se voir, on a échangé des messages vocaux via messenger sur Facebook.

Le 17 novembre, Odessa-Odessa.

Intervieweuse − Pourquoi tu as décidé de participer à ce projet ?

Tarik − J'ai participé à ce projet parce que j'aime bien ce type de projet, ça me permettrait de rencontrer des nouvelles personnes de différentes cultures, de différents langages. Je suis un homme qui aime, comme on dit, « social life ». aussi, je viens d'un pays francophone, on parle français. Donc, quand Mademoiselle Olga m'a dit que c'est un projet de la langue française, je n'ai pas hésité de participer.

I. − Merci de cette réponse. Est-ce que tu peux te présenter d'une manière brève, en quelques mots.

T. − Je m'appelle Tarik Haded, j'ai vingt-sept ans, je viens du Maroc, d'une ville qui s'appelle Errachidia, c'est au sud du Maroc. Je fais mes études ici à l'université d'architecture OGASA.

I. − D'accord merci beaucoup de ta réponse, et ensuite quels sont tes loisirs?

T. − À propos de mes loisirs, j'ai beaucoup de loisirs. J'aime la musique, en fait, je suis membre d’un groupe musical au Maroc. On fait du rock, aussi un petit peu de jazz et la musique marocaine. Aussi j'aime bien le cinéma, j'aime les films, les séries, surtout les séries américaines, j'aime bien. Aussi j'aime le volley-ball, c'est mon sport préféré. Je joue avec l'équipe de notre université OGASA. Je pense qu’on va participer à un championnat le mois prochain.

I. − Pourquoi tu les regardes, ces séries américaines ?

T. − Pour moi ce qui est intéressant dans ces séries télévisées, c'est l'histoire. J'aime les histoires qui racontent à propos de la vie, du futur et du passé, de temps en temps. Des séries historiques. J'aime bien aussi la cinématographie. Les scènes, les décors, comment les séries sont réalisées, des choses comme ça.

I. − Merci beaucoup, j'ai bien entendu ta réponse. Qu'est-ce que tu peux dire à propos de ta vie au Maroc?

T. − La vie au Maroc était normale, comme pour tout le monde au Maroc.
C'est différent que la vie ici, une différence dans la culture, le langage, et aussi les gens.

I. − Bien j'ai compris, et ta vie avant de venir en Ukraine. Ton enfance, pourquoi tu as décidé d'être architecte et du coup, on a déjà parlé de tes études, pourquoi tu as décidé d'étudier à Odessa?

T. − Quand j'étais petit, mon rêve c'était d'être astronaute ou bien architecte. En fait, un architecte c’était mon deuxième choix, mais après le lycée, après que j'ai obtenu mon bac j'ai pas de chance de finir mes études au Maroc pour devenir architecte. En effet, au Maroc il y avait beaucoup de difficultés pour accéder aux écoles d'architectes. Et après, un de mes amis m'a dit que je peux finir mes études en Ukraine, c'est pas difficile comme au Maroc et alors, j'ai décidé de venir ici et faire mes études.

I. − Tu pourrais me dire quelles étaient les difficultés au niveau de l'enseignement supérieur. Et c'était comme un programme d'Erasmus ou quoi ?

T. − Non c'est pas la question de programme d'échange. Au Maroc si vous voulez accéder aux écoles d'architectes, vous devez avoir le bac et la note plus de dix-sept et c'est un peu difficile. Après il y a le concours où ils choisissent parmi trois cents ou deux cents personnes juste trente ou vingt et ça c'est difficile. Ça c'est différent ici pour nous au Maroc, on a pas besoin d'avoir une haute note pour accéder à l'université d'architecture.

I. − Oui, j'ai compris, merci. Et si on a déjà touché le thème de différences culturelles, qu'est-ce que tu peux me dire au sujet des ressemblances et des différences de l’Ukraine, si on la compare avec le Maroc.

T. − Du côté la différence de la langue, la religion, la relations entre les gens. Y’a aussi la différence au coût de la vie, par exemple, les prix de la marchandise, y a une grande différence.

I. − Merci et ensuite une autre question : le métier d'architecte en Ukraine et au Maroc est-ce que c'est la même chose, être architecte en Ukraine est moins important et moins populaire si on le compare avec le Maroc ou au contraire?
Et à propos de la marchandise, elle est moins cher ou au contraire ?

T. − À propos de la marchandise, ça dépend de la marchandise, pour nous les fruits et les végétas sont moins cher. Pour moi ce métier est très important. Et le loyer est moins cher en Ukraine.

I. − Et bien, j'ai compris et en revenant à la question du métier, est-ce que c'est vraiment important en Ukraine ? Et au Maroc? Quelles sont les différences ?

T. − Un architecte fait tout ce qu'il veut avec les immeubles ou bien des maisons. Pas de différence. Juste dans la construction de maison parce que ici c'est plus froid qu'au Maroc. La façon de construction est différente ici. Mais côté architecte comme métier y a pas de différences.

I. − Car on se heurte ici aux différences culturelles encore une fois, c'est une tradition de notre culture donc, ça se voit dans le style d'architecture, c'est évident. Merci. J'ai une autre question, il reste quelques questions. Donc, est-ce que tu as déjà visité la France? Qu'est ce que tu penses à propos de la France ? Quelles étaient les premières impressions sur la France, si tu l’a visitée?

T. − Malheureusement, j'ai eu pas de chance de visiter la France, j'ai un membre de ma famille qui habite là-bas, mais j'ai eu pas de chance. Peut-être, peut-être dans le futur.

I. − Bon voyage en France, un jour. Quelles étaient les premières impressions sur l'Ukraine quand t'es arrivé ici ? Pour la première fois.

T. − Ma première arrivée c'était presque deux ans et demi. C'était à Kiev, y avait beaucoup de neige, j'étais vraiment surpris. Je croyais pas que j'étais en Ukraine, je sais pas, c'est choquant. Après, la situation ici à Odessa était un peu difficile, je ne savais pas comment parler aux gens dans les magasins, je sais pas.

C'était un tout petit peu surprise.

I. − Je t'ai bien compris, puisque après le pays chaud l'hiver en Ukraine c'est presque comme en Russie, surtout à Kiev. Y a beaucoup de neige et les hivers froids. On peut parler un peu des désavantages de l’Ukraine, si on imagine que tu avais les possibilités de changer quelque chose, qu'est-ce que tu pourrais changer ?

T. − Mais avec le temps tout allait bien, je faisais les cours préparatoires, j'ai commencé à parler aux gens, de connaître un tout petit peu la culture et maintenant c'est super.

I. − Puisque presque personne parle ni anglais, ni français, en plus. C'est un peu différent et difficile pour les étrangers qui arrivent pour la première fois en Ukraine.

T. − La chose qui attire mon attention, c’était les gens, je sais pas, рar exemple quand je rentre dans un magasin, je dis bonjour et personne ne me dit bonjour, les personnes ne sont pas ouvertes. Mais après, j'ai compris que c'était une question de culture en Ukraine et je respecte toutes les cultures. Si j'avais la chance de changer quelque chose je ne changerais rien. Je préfère les choses comme elles sont.

I. − Et la dernière question c'est quels sont tes projets pour ton avenir? Qu'est-ce que tu as déjà prévu pour l'avenir et est-ce que tu as déjà prévu ton retour au Maroc? Ou bien tu as prévu quelque chose de différent?

T. − Alors, à propos de mon futur, premièrement je veux finir mon diplôme ici et obtenir mon diplôme d'architecte, après je veux travailler un peu au Maroc, être embauché dans le monde du travail pour obtenir de l'expérience. Après pourquoi pas voyager dans d'autres pays, découvrir d’autres cultures. Je suis très intéressé par la culture japonaise. Et pourquoi pas travailler là-bas et obtenir des nouvelles expériences, pourquoi pas?

I. − Et oui, j'espère que tout ira bien, tu réussiras tes études et tu feras ce que tu veux pour résultat, comme résultat après tes études. Bien, bon courage et bonne chance, par exemple, au Japon comme tu as déjà dit. Donc, je te remercie de ta participation dans notre projet. T'as vraiment contribué au développement de notre projet, c'est vraiment hyper bon.

T. − Merci beaucoup infiniment. Toi aussi, bon courage dans ce projet et bon courage dans ta vie. On reste en contact, oui, sûrement. Merci de me choisir pour participer à ce projet.

Interview réalisé par : Véronica Kovalyova